Le fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas s’est effondré, laissant place à une nouvelle vague de violences meurtrières. En l’espace de 36 heures, plus de 400 Palestiniens ont perdu la vie sous les frappes israéliennes, selon des sources du Hamas. Loin d’aboutir à un compromis, les pourparlers de Doha semblent avoir échoué, aggravant la situation sur le terrain. Tandis que Tel-Aviv justifie sa reprise des combats par un blocage des négociations, l’opposition israélienne et plusieurs voix internationales dénoncent une escalade motivée par des calculs politiques.
Cette reprise des hostilités ravive les tensions au sein même d’Israël, où la gestion du conflit par Benyamin Netanyahu est de plus en plus critiquée. Accusé d’exploiter la guerre à des fins personnelles, le Premier ministre israélien voit sa stratégie de “guerre perpétuelle” dénoncée par de nombreux observateurs. De Haaretz à El Pais en passant par Le Monde, plusieurs médias internationaux s’accordent à dire que Netanyahu cherche avant tout à préserver son pouvoir, quitte à sacrifier la stabilité régionale. Pendant ce temps, la situation humanitaire à Gaza se détériore rapidement, avec un accès limité aux soins, à l’eau et à l’aide humanitaire, empêchant des milliers de civils de trouver refuge.
Sur le terrain, le désespoir grandit parmi la population gazaouie, forcée de fuir à nouveau les bombardements. Des familles entières, qui avaient commencé à reconstruire leur quotidien après la trêve, se retrouvent une fois de plus sous les tentes de fortune dressées sur la côte d’al-Mawasi. “Nos souffrances reprennent…”, témoigne Osama, un habitant de Gaza interrogé par le Guardian. Alors que la communauté internationale peine à imposer une désescalade, cette guerre sans fin plonge la région dans une spirale destructrice, dont l’issue semble toujours plus incertaine.
Source : RFI