La Russie a annoncé, ce lundi 10 mars, l’expulsion de deux diplomates britanniques, accusés d’activités d’espionnage. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes entre Moscou et Londres, marqué par des accusations réciproques de manœuvres hostiles. Le Royaume-Uni, par la voix de sa diplomatie, rejette ces accusations, dénonçant une décision “sans fondement” et y voyant une manœuvre politique de la Russie. Cette expulsion intervient après que les services de renseignement britanniques ont démantelé un réseau d’espionnage russe présumé sur leur sol, renforçant ainsi le climat de méfiance entre les deux nations.
Cette riposte de Moscou s’inscrit dans une dynamique plus large d’escalade diplomatique entre la Russie et l’Occident. L’an dernier, sept diplomates britanniques avaient déjà été expulsés de Russie, dans des circonstances similaires, mettant en lumière une guerre froide moderne où les représailles diplomatiques se multiplient. De son côté, Londres maintient une position ferme contre le Kremlin, notamment en renforçant ses sanctions et son soutien à l’Ukraine. Le Premier ministre Keir Starmer a réaffirmé son engagement envers Kiev et ses alliés, refusant toute négociation qui exclurait les Ukrainiens.
Ces tensions prennent une dimension stratégique alors que des discussions de paix ont été engagées entre Moscou et Washington, mais rejetées par Londres, qui dénonce un accord biaisé. En réponse aux provocations russes, le gouvernement britannique envisage d’augmenter ses dépenses militaires et pousse ses alliés à envisager l’envoi de troupes en Ukraine pour dissuader Moscou. Cette nouvelle crise diplomatique témoigne d’un durcissement des relations internationales, où le bras de fer entre la Russie et le Royaume-Uni ne cesse de s’intensifier.
Source : RFI