Selon RFI, le ministre de l’Intérieur gabonais, Hermann Immongault, a annoncé le dimanche 9 mars 2025 que seuls quatre candidats sur les 23 déclarés ont été retenus pour participer à l’élection présidentielle prévue le 12 avril prochain. Dix-neuf autres dossiers ont été rejetés, mais les candidats écartés disposent de 72 heures pour faire appel auprès de la Cour constitutionnelle. Cette sélection drastique soulève déjà des interrogations et des contestations, certains recalés dénonçant un processus opaque et des exigences administratives difficiles à remplir dans les délais impartis.
Parmi les candidats exclus figure Marlène Essola Effoutamane, qui critique une procédure précipitée et une administration inefficace, incapable de fournir à temps les documents exigés. Alain Simplice Boungoueré, un autre candidat écarté, affirme que son dossier était complet et exige des explications sur les motifs de son exclusion, afin de pouvoir contester cette décision en justice. D’autres recalés pourraient également engager des recours, rendant l’issue de cette phase de validation encore incertaine.
Cette situation suscite un vif débat au Gabon, où l’organisation de cette première élection post-transition est scrutée de près. L’exclusion de nombreux candidats pourrait renforcer les tensions et nourrir la méfiance envers le processus électoral. Alors que le pays aspire à tourner la page après la chute d’Ali Bongo en 2023, la transparence et l’équité du scrutin seront déterminantes pour la crédibilité du futur président élu.