Ce mardi 21 janvier 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) sera le théâtre d’une audience historique où Olivier Boko, homme d’affaires influent, et Oswald Homeky, ancien ministre des Sports, comparaîtront face à de nouvelles charges. Accusés dans le cadre de l’affaire de tentative de coup d’État qui a secoué le Bénin ces derniers mois, les deux personnalités font désormais face à une pression juridique et médiatique sans précédent. Cette audience est particulièrement attendue, tant par la communauté nationale qu’internationale, qui scrutent de près le déroulement de ce procès emblématique pour l’avenir de la justice béninoise.
Les charges portées contre Boko et Homeky, bien que partiellement dévoilées, incluent des allégations graves de complot contre la sûreté de l’État, financement illicite d’activités subversives et incitation à la déstabilisation. Ces accusations, issues d’enquêtes approfondies menées par la justice béninoise, viennent s’ajouter à des soupçons de collusion avec des acteurs extérieurs pour fragiliser le régime en place. Toutefois, les avocats des accusés dénoncent une instrumentalisation politique du dossier et réclament un procès équitable, soulignant l’absence de preuves matérielles concrètes pour certaines charges. Ce bras de fer judiciaire risque de relancer le débat sur l’indépendance de la justice au Bénin.
À Porto-Novo, siège de la Criet, l’atmosphère est déjà tendue. Des mesures de sécurité renforcées ont été déployées autour du tribunal, tandis que les soutiens des accusés et des défenseurs de la démocratie appellent à la retenue. Sur le plan international, les partenaires du Bénin, notamment les organisations de défense des droits de l’homme, suivent l’affaire avec attention, rappelant l’importance de garantir un procès impartial et transparent. L’issue de cette audience pourrait redéfinir la perception de l’État de droit dans le pays et marquer un tournant dans la lutte contre les crimes politiques. Pour Olivier Boko et Oswald Homeky, ce mardi pourrait sceller leur avenir judiciaire et politique.