Dans une déclaration incisive et empreinte de profondeur, Julia Akpaki, femme leader et vice-présidente chargée des affaires sociales et féminines du parti Les Démocrates, a dressé un tableau sombre mais lucide du régime actuel à travers son analyse du discours sur l’état de la nation du Président Patrice Talon, prononcé le 20 décembre 2024. Avec des mots soigneusement choisis, elle a dénoncé ce qu’elle perçoit comme les lacunes d’un pouvoir qu’elle qualifie de “décadent”, notamment dans sa capacité à répondre aux défis cruciaux que suscite son mode de gouvernance. Pour elle, les succès économiques vantés à grand renfort de statistiques ne sauraient masquer les fractures sociales profondes, les abus de pouvoir et le mépris envers les préoccupations des citoyens.
Akpaki n’a pas hésité à pointer du doigt des dérives qu’elle estime préoccupantes : la marginalisation de la culture, les institutions fragilisées, les agents publics injustement licenciés et une jeunesse laissée pour compte. En évoquant la célébration controversée des Vodoun Days 2025, elle s’interroge sur la place réelle accordée à l’identité culturelle béninoise dans un contexte où “les sociétés sont vidées d’elles-mêmes”. Elle appelle également à une prise en compte sérieuse des souffrances de la population, invitant le régime à faire preuve de plus d’empathie et à renouer avec les valeurs fondamentales de respect et de solidarité nationale.
Julia Akpaki a conclu son plaidoyer par une proposition forte : la convocation d’une assise nationale inclusive pour réconcilier le pays avec lui-même. Elle enjoint au gouvernement de libérer les détenus politiques et de permettre le retour des exilés, conditions qu’elle juge indispensables pour restaurer la confiance et remettre le Bénin sur le chemin d’un “vivre-ensemble” authentique et d’une démocratie véritablement inclusive. En faisant entendre sa voix, Julia Akpaki s’impose une fois de plus comme une figure majeure du paysage politique béninois, porteuse des aspirations d’un peuple en quête de justice et de dignité.