Arrêté à Parakou le samedi 14 décembre 2024, Ousmane M., gardien des cimetières musulman et chrétien de la ville, est désormais au centre d’une affaire troublante. Selon des sources proches de l’enquête, son nom aurait été cité par un individu interpellé à Toffo pour présomption de trafic d’ossements et d’organes humains. Ce dernier aurait désigné Ousmane M. comme complice, entraînant son transfèrement au commissariat de Toffo où il sera entendu par les officiers de police judiciaire (OPJ). Une confrontation est également prévue entre les deux hommes pour établir les faits.
Ce transfèrement, qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les pratiques occultes et criminelles, marque une avancée importante dans les investigations. Les forces de l’ordre suspectent un réseau structuré opérant à partir des cimetières, et Ousmane M. pourrait jouer un rôle clé dans la chaîne de responsabilités. Outre les interrogatoires, les autorités procèdent à des vérifications dans les cimetières sous sa responsabilité pour identifier d’éventuelles preuves matérielles liées au trafic d’ossements ou d’organes. La gravité de l’affaire justifie l’implication de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), où Ousmane M. et son présumé complice seront prochainement présentés.
L’affaire suscite une vive émotion à Parakou, où les habitants s’inquiètent pour la sécurité des défunts dans les cimetières. Pendant ce temps, les autorités locales appellent au calme et promettent de tout mettre en œuvre pour élucider cette affaire. Si les accusations portées contre Ousmane M. se confirment, elles pourraient entraîner des sanctions lourdes, dans un contexte de tolérance zéro face aux pratiques criminelles impliquant des restes humains. Ce dossier met une fois de plus en lumière les défis liés à la sécurisation des lieux de sépulture au Bénin.