Le Ghana, souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique, vient une fois de plus de démontrer la maturité de son système politique à travers l’élection présidentielle de ce week-end. L’ancien président John Mahama, chef de l’opposition, a été déclaré vainqueur face au vice-président sortant Mahamudu Bawumia. Dans un geste salué par la communauté internationale, ce dernier a rapidement reconnu sa défaite et félicité son adversaire, confirmant ainsi l’attachement du Ghana à des principes démocratiques solides, même dans un contexte de tensions socio-économiques.
Cette alternance politique survient dans un climat où les électeurs ont exprimé leur mécontentement face à l’augmentation du coût de la vie, une gestion économique controversée et plusieurs scandales ayant terni l’image du gouvernement sortant. Malgré ces défis, le processus électoral s’est déroulé pacifiquement, offrant un contraste saisissant avec les crises politiques qui secouent d’autres parties du continent. Le NPP, parti au pouvoir depuis 2016, subit ainsi un revers historique, mais sa défaite est perçue comme un témoignage de la résilience des institutions ghanéennes et de la volonté des citoyens de participer activement au changement.
Ce scrutin s’inscrit dans une année marquante pour la démocratie en Afrique, avec plusieurs transitions pacifiques de pouvoir. Mais l’exemple ghanéen va au-delà d’un simple transfert : il incarne une véritable leçon de démocratie, où le respect des règles, la transparence et la maturité politique prévalent. En élisant un ancien président opposant, le Ghana prouve que l’alternance démocratique est possible et nécessaire pour renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions et offrir un avenir prometteur à la nation.