Le décès tragique de Fayçal Ouorou Gani Samba, retrouvé sans vie au quartier Nima à Parakou le 19 novembre 2024, suscite une vive émotion et de nombreuses interrogations. Initialement signalé comme un accident de circulation, les déclarations ultérieures et des publications sur les réseaux sociaux ont soulevé des soupçons de bavure policière. Selon les premiers éléments rapportés au Procureur de la République, le jeune homme aurait été interpellé dans la nuit du 18 au 19 novembre par des policiers républicains pour un contrôle d’identité. Ce contrôle aurait dégénéré lorsque Fayçal aurait refusé de déverrouiller son téléphone, entraînant des violences de la part des agents.
Face à la gravité des accusations, le Procureur de la République, Alain Raoul Agboton, s’est autosaisi de l’affaire et a diligenté une enquête approfondie. Plusieurs acteurs clés, dont le père du défunt, des témoins, ainsi que des responsables policiers, ont été entendus. Une première vague d’interpellations a permis de placer 11 policiers et un agent de santé à la disposition de la justice. À l’issue des premières auditions, sept des suspects ont été placés en détention provisoire et cinq autres soumis à un contrôle judiciaire. Cette démarche vise à garantir une investigation impartiale et transparente.
Le décès de Fayçal Ouorou relance le débat sur les pratiques policières et la confiance citoyenne envers les forces de l’ordre. Alors que les conclusions de l’enquête sont attendues, le Procureur a fermement rassuré la population sur sa volonté de faire la lumière sur cette affaire. Ce drame rappelle l’urgence de renforcer la discipline au sein des corps de sécurité et de veiller au respect des droits fondamentaux des citoyens. Parakou, choquée par cet événement, attend désormais que justice soit rendue.