Le professeur Lamine Baba-Moussa, figure emblématique de la recherche agronomique au Bénin, a marqué une nouvelle étape dans l’innovation agricole en lançant, le 26 novembre 2024, le projet Biostimulants à Cotonou. En partenariat avec l’Institut National de Recherche Agricole du Bénin (INRAB) et le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), ce projet ambitieux s’étend au Burkina Faso et à la Côte d’Ivoire. Soutenu par un financement de 300 millions CFA, il vise à améliorer les rendements des cultures tout en préservant la fertilité des sols grâce à des biostimulants à base de champignons mycorhiziens et de rhizobactéries. Ces solutions biologiques promettent de réduire les impacts négatifs des engrais chimiques, un enjeu crucial pour une agriculture durable dans la région.
Au cœur de cette initiative, le professeur Baba-Moussa a insisté sur la nécessité d’un changement de paradigme agricole. « Les biostimulants ne remplacent pas les engrais chimiques, mais offrent une alternative écologique adaptée à tous les types de sols », a-t-il expliqué. En plus de préserver l’environnement, ces biotechnologies permettent de diminuer les coûts de production pour les agriculteurs, en limitant la dépendance aux engrais classiques qui dégradent les sols et affectent la santé des producteurs. Ce projet a également renforcé la coopération entre chercheurs, décideurs politiques et producteurs agricoles, comme en témoigne l’implication des parties prenantes lors de cet atelier de lancement.
Ce projet s’inscrit dans une vision stratégique portée par le gouvernement béninois, qui soutient activement les initiatives novatrices pour revitaliser l’agriculture nationale. Le laboratoire de biologie et de typage moléculaire de l’Université d’Abomey-Calavi, dirigé par le professeur Baba-Moussa, s’affirme comme un acteur clé dans cette dynamique. En mobilisant des décennies de recherches, cette institution a contribué à positionner le Bénin en leader régional de l’innovation agricole. À travers le projet Biostimulants, les cultures emblématiques telles que le maïs, le coton et le soja bénéficieront d’un souffle nouveau, tout en préservant les sols et en renforçant la sécurité alimentaire dans la sous-région.