Le président élu Donald Trump a nommé mercredi le sénateur républicain Marco Rubio au poste de secrétaire d’État. Ce choix place un fervent défenseur de la fermeté face à la Chine au cœur de la diplomatie américaine. D’origine cubaine, Rubio, 53 ans, apporte une expérience sénatoriale marquée par son soutien à Taïwan, sa dénonciation des actions de Pékin contre les Ouïghours et à Hong Kong, ainsi qu’une forte opposition au régime communiste cubain.
Ancien rival de Donald Trump lors des primaires de 2016, Rubio a su évoluer pour se rapprocher des positions du président élu, notamment sur la politique étrangère. Alors qu’il avait autrefois plaidé pour une réforme migratoire plus humaine, son profil actuel s’aligne davantage sur la vision protectionniste et sécuritaire prônée par Trump. Il devient également le premier secrétaire d’État parlant couramment l’espagnol, un atout qui pourrait renforcer l’influence américaine en Amérique latine.
Sur le plan international, Rubio promet de redéfinir les priorités américaines autour de la rivalité avec la Chine, estimant que l’avenir du XXIe siècle se jouera dans l’Indo-Pacifique. Il prône également une approche pragmatique concernant le conflit russo-ukrainien, partageant la vision de Trump pour une utilisation modérée des ressources américaines. Ce choix stratégique pour le département d’État annonce une politique extérieure plus nationaliste et orientée vers l’Asie dans le prochain mandat de Trump.