Depuis quelque temps, une question domine les débats politiques au Bénin : celle de la révision du code électoral. De plus en plus, des voix s’élèvent pour réclamer une retouche consensuelle de ce texte avant les élections de 2026, dans le but de prévenir les divisions et les crises sociopolitiques qui pourraient survenir. Pourtant, malgré ces appels répétés, le régime en place et ses soutiens semblent fermement décidés à conserver l’ossature actuelle de ce code, suscitant de nombreux questionnements.
Un code électoral controversé
Pour de nombreux observateurs, le code électoral dans sa version révisée pose des problèmes évidents de représentativité et de pluralisme politique. Ils estiment qu’il contient des dispositions qui favorisent davantage les partis alliés au pouvoir en place, limitant ainsi l’espace démocratique. Dans un contexte où le consensus national devient primordial pour assurer des élections apaisées, cette résistance à la révision soulève des préoccupations légitimes.
L’intérêt national en jeu
L’appel à la révision du code électoral repose principalement sur le principe de l’intérêt supérieur de la nation. Les partisans de la modification affirment qu’un code électoral équilibré pourrait éviter les tensions inutiles et assurer une participation inclusive de toutes les forces politiques du pays. Cette démarche se veut également préventive, dans un pays où l’histoire a déjà montré les conséquences des tensions électorales sur la stabilité sociopolitique.
Quels enjeux pour le régime ?
Alors pourquoi, dans un tel contexte, la mouvance refuse-t-elle d’entendre raison ? Certains analystes avancent l’idée que cette obstination pourrait être motivée par une peur latente de l’échec. En s’accrochant à un texte qui semble les avantager, le pouvoir et ses soutiens chercheraient-ils à se prémunir contre une défaite éventuelle ? Cette posture est perçue comme un signe de fragilité, voire de méfiance vis-à-vis de la compétition électorale en 2026.
Consensus ou division ?
Au-delà des calculs politiques, l’enjeu principal reste la cohésion sociale et la préservation de la paix. Dans un climat où les tensions politiques et sociales ne cessent de croître, le refus de revoir ce texte pourrait accentuer la défiance de certaines franges de la population envers les institutions, érodant ainsi la légitimité du processus électoral.
Le prix de l’obstination
En définitive, l’obstination du régime soulève une question cruciale : jusqu’où peut-on sacrifier l’unité nationale pour préserver des intérêts politiques particuliers ? Alors que les appels à une révision consensuelle se multiplient, l’heure est peut-être venue pour la mouvance de mettre de côté les positions singulières et de faire primer l’intérêt supérieur de la nation, afin de garantir des élections réellement démocratiques et apaisées en 2026.