Les propos de Roselyne Bachelot, ancienne ministre française de la Culture sur RTL une radio française le 19 octobre dernier, résonnent comme un signal d’alarme pour les Béninois : “Il y a plus de médecins béninois en Île-de-France qu’au Bénin.” Alors que la France compte 31 000 médecins étrangers, dont de nombreux formés dans leur pays d’origine, notre système de santé peine à offrir les soins de base à ses citoyens. Comment comprendre que des professionnels, dont la formation a mobilisé nos ressources, choisissent l’étranger pour exercer ? Cette réalité souligne un échec collectif, révélant l’urgence de revaloriser nos talents nationaux en leur offrant des conditions de travail dignes.
Ce constat devrait provoquer une prise de conscience chez chaque Béninois, car il ne s’agit pas seulement d’un problème de gouvernance, mais d’un enjeu national. En laissant partir nos médecins, nous perdons non seulement des compétences essentielles, mais nous mettons aussi en péril l’avenir de notre système de santé. Il est temps d’agir pour inverser cette tendance et bâtir un pays où les médecins et autres professionnels trouvent les conditions nécessaires pour servir leur patrie, plutôt que de contribuer à l’essor des nations étrangères.