L’arrestation récente d’Olivier Boko, homme d’affaires influent et proche du président Patrice Talon, ainsi que celle d’Oswald Homeky, ancien ministre des Sports, ont soulevé quelques vagues au sein des cercles politiques béninois. Toutefois, l’indifférence manifeste de la population béninoise face à ce qui semble être une querelle interne entre proches du pouvoir est frappante. Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, cette affaire n’a pas retenu l’attention des citoyens ordinaires, dont les priorités quotidiennes dépassent de loin ces rivalités politiques.
Alors que certains tentent de faire de cette situation une sorte de “brouille” au sein du cercle restreint du président, les Béninois, eux, restent pragmatiques. “S’ils se sont entendus jusqu’ici pour gérer les affaires de l’État, ce n’est pas à la veille des élections qu’ils vont commencer par jouer la carte de la victimisation”, commente un habitant de Parakou. L’opinion publique semble déjà vaccinée contre ces tentatives de manipulation émotionnelle, perçues comme un stratagème politique bien orchestré à l’approche des élections.
Le peuple béninois a appris à lire entre les lignes. Les querelles internes des élites ne l’intéressent guère, car elles ne touchent en rien à ses préoccupations majeures. Les Béninois sont plus concentrés sur les défis quotidiens tels que l’amélioration des conditions de vie, l’accès à l’eau potable, l’éducation de leurs enfants et la lutte contre la cherté de la vie. Les spéculations autour d’une prétendue fissure au sein de l’entourage présidentiel passent donc largement inaperçues.
Certains observateurs estiment que cette affaire pourrait être une tentative pour créer une distraction ou attirer la sympathie en vue des élections à venir. Mais cela semble bien loin de fonctionner avec un peuple devenu méfiant des jeux politiques. “Ils peuvent bien se déchirer entre eux, cela ne nous regarde pas”, lance un commerçant de Cotonou, résumant l’opinion générale.
Les Béninois, méticuleux et conscients des enjeux, ne se laissent plus duper par les intrigues de palais. La politique de la victimisation ne prend pas sur une population éveillée et résolue à exiger des résultats concrets plutôt que de se laisser happer par les tensions internes d’un groupe de dirigeants. Le message est clair : les Béninois veulent du changement, pas des querelles stériles.
L’indifférence généralisée à l’égard de cette affaire illustre un désir profond de stabilité et de progrès. Tant que ces rivalités n’affectent pas directement la vie des citoyens, elles resteront reléguées au second plan. Le temps des jeux de pouvoir en coulisses semble révolu. Ce qui compte désormais pour le peuple, c’est l’avenir de la nation, pas les guerres intestines de ses dirigeants.
Ainsi, que les acteurs politiques règlent leurs différends entre eux. Pour les Béninois, la page de la victimisation politique est tournée.