Depuis quelques jours, le voile est levé sur l’identité de celui qui assume l’intérim du ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola. Il s’agit de Modeste Kérékou, actuel ministre des Petites et Moyennes Entreprises ainsi que de la Promotion de l’Emploi. Ce changement à la tête du ministère a suscité de nombreuses interrogations, notamment en raison de la discrète absence de Jean-Michel Abimbola de la scène publique.
Depuis la participation du Bénin à la 60ᵉ Biennale d’Art international de Venise en avril 2024, Jean-Michel Abimbola n’a plus fait d’apparition officielle. Cette absence prolongée a rapidement alimenté diverses spéculations. Selon des informations officieuses, le ministre aurait soumis sa démission au président Patrice Talon, une démarche qui, à en croire certaines sources, aurait été rejetée par le chef de l’État. Par ailleurs, des rumeurs laissent entendre que Jean-Michel Abimbola aurait profité de son déplacement à la Biennale pour se rendre à Paris avec sa famille, laissant planer une incertitude sur son retour aux affaires gouvernementales.
Dans ce contexte d’absence, Modeste Kérékou a été désigné pour assurer la continuité des activités au sein du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts. Comme l’avait rappelé Wilfrid Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, en cas d’indisponibilité d’un ministre, qu’elle soit temporaire ou prolongée, un collègue est nommé pour gérer les affaires courantes. Ainsi, depuis plusieurs semaines, Modeste Kérékou a pris les rênes du ministère de la Culture, veillant à ce que les dossiers avancent sans encombre.
Une preuve tangible de cet intérim est visible dans le décret du 2 septembre 2024 portant promulgation de la loi fixant la fête annuelle des religions traditionnelles. Ce texte officiel, signé par Modeste Kérékou en tant que « ministre intérimaire », confirme son rôle temporaire à la tête du ministère. La question demeure toutefois : que cache l’absence prolongée de Jean-Michel Abimbola, et quels en seront les impacts à long terme sur la politique culturelle et touristique du pays ?