Le samedi 7 septembre dernier, l’Institut Français de Parakou a accueilli un spectacle émouvant et engagé qui a su captiver l’audience. Intitulée “La douleur de la faute”, cette pièce de théâtre, mise en scène par l’association des Jeunes engagés pour la promotion de la culture et de l’éthique (Jeproce) et écrite par Yannick Tchango, a abordé des thématiques contemporaines telles que le cyberharcèlement, les droits des femmes, ainsi que le dialogue entre parents et enfants. Cet événement s’inscrit dans le cadre du programme de soutien à la création pour le jeune public, financé par l’Institut français du Bénin.
Sur une scène minimaliste mais efficace, cinq comédiens ont incarné des personnages confrontés à des dilemmes moraux, à des violences souvent invisibles et à des formes de harcèlement omniprésentes dans la société. La pièce dénonce le fléau du cyberharcèlement, touchant particulièrement les jeunes, tout en évoquant des problématiques sociales actuelles d’une grande pertinence.
Maxim Agbaka, président de Jeproce et responsable de l’organisation, a expliqué : « Nous avons choisi cette pièce en raison des sujets contemporains qu’elle traite. Elle donne également une voix forte aux femmes, leur permettant de s’exprimer sur des réalités qui concernent notre quotidien. » Ses propos soulignent l’importance de sensibiliser le public, notamment les jeunes, à travers l’art.
Ce spectacle a vu le jour grâce au soutien de l’Institut français du Bénin, qui a aidé l’équipe à concrétiser ce projet à la fois éducatif et captivant. Néanmoins, Maxim Agbaka a admis que la préparation de la pièce n’a pas été suffisante : « Il reste encore des ajustements à faire pour que le spectacle soit encore plus abouti. » Malgré ces imperfections, le public a réagi avec enthousiasme, soulignant l’impact émotionnel et éducatif de la pièce. « L’objectif que nous nous étions fixé est largement atteint, et même dépassé », a-t-il ajouté, satisfait de la réception positive de l’œuvre.
Le spectacle a rassemblé un public varié, composé d’acteurs culturels et de spectateurs novices. Tous ont été touchés par les thèmes abordés, qui reflètent des défis de la vie quotidienne. Cette soirée a ouvert un dialogue sur les enjeux liés à l’usage des nouvelles technologies et à la condition féminine, des sujets essentiels dans notre société actuelle. Comme l’a souligné Albéric Chabi-Egba, un acteur culturel présent : « Ce spectacle m’a permis de découvrir ce qu’on appelle ‘cyber soldat’. Cela offre aux jeunes des opportunités pour servir le grand public et mieux protéger la société face aux dangers des réseaux sociaux. » Abdel Wali Moustapha a quant à lui affirmé que cette représentation l’a aidé à comprendre l’importance pour chaque parent d’écouter et d’accompagner son enfant dans ses aspirations pour un avenir meilleur.
“La douleur de la faute” est une œuvre prometteuse, qui, après quelques ajustements, est destinée à un avenir encore plus brillant. Grâce à la profondeur des thématiques abordées et à l’engagement de l’association Jeproce, cette pièce constitue un puissant outil de sensibilisation, capable de transformer des vies.