Alors que le procès de Steve Amoussou était initialement prévu pour le 7 septembre 2024, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a étonnamment décidé d’accélérer la procédure. Le plaignant, qui accuse plusieurs individus de l’avoir enlevé au Togo dans la nuit du 12 août 2024, a déjà comparu devant la CRIET ce mardi 3 septembre 2024. Un verdict a été rendu, soulevant de nombreuses questions sur la rapidité de ce jugement.
Lors de cette audience anticipée, la Cour a acquitté Ouanilo Medegan Fagla, l’un des accusés, faute de preuves suffisantes pour le relier à l’opération menée à Lomé. En revanche, deux autres accusés, Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi, ont été condamnés à 24 mois de prison, dont 12 mois ferme. Ils ont également été condamnés à verser une indemnisation de 5 millions de francs CFA à Steve Amoussou pour les préjudices subis.
Cette décision surprend d’autant plus que le procès initial était attendu comme un rendez-vous majeur pour établir la vérité sur les circonstances entourant cet enlèvement présumé. La question se pose désormais : qu’est-ce qui a motivé la CRIET à précipiter le procès et à rendre un verdict avant la date prévue ?
Ce développement inattendu laisse planer un doute sur la gestion de ce dossier par la justice béninoise. La précipitation de la CRIET pourrait-elle cacher des éléments encore non dévoilés au public, ou s’agit-il simplement d’une volonté de clore rapidement un dossier jugé prioritaire ? Seule la suite des événements permettra de répondre à ces interrogations. En attendant, ce verdict suscite des réactions mitigées et alimente les spéculations sur les véritables raisons derrière cette accélération judiciaire.