La communauté islamique de Parakou a procédé samedi 28 août 2020 à la consultation des écritures saintes pour le nouvel an musulman. Tradition prophétique, cette pratique intervient tous les premiers jours du premier mois de l’année de l’Hégire, le Mouharam. Pour l’année 1442H qui correspond à cette année 2020 selon le calendrier grégorien, les nouvelles ne sont pas bonnes mais des solutions peuvent être apportées pour une année moins dramatique.
Troubles sociaux, escroquerie, vols et de nombreux décès de non musulmans, c’est ce qui ressort de la consultation faite par la communauté islamique de Parakou avec à sa tête l’Imâm Youssouf Mohamed dit Wakaïya de Yéboubéri, vice-président de la communauté islamique du Bénin et Président de l’Association des imams de Parakou.
C’est une tradition qui a cours depuis la nuit des temps au sein des communautés musulmanes. A chaque nouvel an de l’Hégire, au premier mois, le Muharam, qui correspond au mois de janvier de l’année solaire, les responsables de des communautés musulmanes procèdent à la consultation des écritures saintes pour voir ce que la nouvelle année apporte nous renseigne Alpha Abdoul Fataou INOUSSA islamologue et bras droit de l’imam. << Cette tradition nous l’avons hérité du prophète Mohamad. Lorsqu’il a quitté Médine pour la Mecque il a instauré cette tradition pour voir ce que l’année réserve à chaque fois. C’est une sunnah >>. Ce qui suppose que ce n’est pas quelque chose d’illégale dans notre religion.
Selon les explications de l’émissaire de l’Imâm Youssouf Mohamed Wakaïya, cette année 1442H est apparue sous le signe du prophète Ibrahim (Abraham). A en croire les révélations rapportées au micro de Leparakois.com, la période à laquelle ce prophète envoyé d’Allah a vécu a été l’une des plus difficiles. Plusieurs cas de morts de non musulmans, des douleurs chez les femmes au cours de l’accouchement, des escroqueries dans le rang des commerçants et plusieurs autres maux dont les pandémies.
Aussi, selon porte parole de l’Imâm, c’est dans cette période surtout ce premier mois de l’année mulsanne qu’Allah a accordé des victoires à ses envoyés sur leurs ennemis. Il en a voulu pour preuve, la libération des juifs par Moïse des mains de Pharaon et la traversée de la mer rouge, la construction de l’Arche de Noé et le déluge et la prise de la Mecque par le Prophète Mohamed (Psl).
Cependant, cette pratique qui date de plus d’un siècle se fait en présence des responsables religieux et des têtes couronnées notamment le Roi de la localité. Pour le cas de Parakou, l’activité a eu lieu en présence du Roi de Parakou Apkapki Gobi Yinsè 2 et de ses dignitaires royaux. << Lorsque le roi n’est pas présent à la cérémonie, on lui fait un compte rendu fidèle à travers des émissaires désignés parmi les personnes d’un certains rang. Peu importe que le roi soit musulman ou non >> déclare Alpha Fataou INOUSSA.
Et pour éviter les tragédies de cette année annoncée dramatique par les autorités religieuses et traditionnelles, des solutions existent pour atténuer les dégâts. De commun accord, il est décidé et exigé que des prières et des sacrifices soient faites pour conjurer le mauvais sort du pays et de la ville de Parakou et ses environs. Un bœuf de couleur noir sera immolé puis préparé avec un met local à partager à la population. En dehors de cela, le locataire actuel du palais royal de la cité des Kobourou devra offrir en sacrifice quelques grammes d’or pur et un turban de tête de couleur blanche. Pour ce qui est des habitants de la ville, ceux-ci devront multiplier les bonnes œuvres et surtout les musulmans après les prières quotidiennes devront impérativement réciter la sourate Al koursiyou plusieurs fois par jour. L’imam Youssouf Mohamed Wakaïya par la voix de son porte parole à recommander aux populations d’adopter de bonnes pratiques au quotidien pour aider à exaucer les sacrifices faites au nom d’Allah.
Farouk Dine MAMA SANNI