Au Togo, l’opposition togolaise fait son mea-culpa à la population. Elle reconnaît avoir commis des erreurs et n’avoir pas été compacte dans la lutte contre la nouvelle constitution promulguée en mai 2024.
Mercredi 4 juillet, la coalition “Touche pas à ma Constitution” composée de plusieurs partis et organisations de la société civile conduite par Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais a tenu une rencontre. Cette rencontre portait sur la nouvelle constitution contestée.
Au terme de la conférence, le président du Parti des Togolais, a reconnu que l’opposition n’a pas été soudée quand elle menait la lutte contre la nouvelle constitution.
« Le peuple a tout donné, mais les leaders de l’opposition ont péché, raison pour laquelle nous lui demandons pardon. », a-t-il fait savoir
La constitution fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Désormais, le chef d’État togolais ne sera pas choisi par le peuple, mais sera plutôt le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, après les législatives d’avril 2024, le Parti de l’actuel président Faure Gnassingbé a tout raflé avec 108 sièges sur 113 possibles. Ce qui est vu comme un plan de l’actuel président pour perdurer au pouvoir.
Conscient de la déception que cela a été pour le peuple togolais, l’opposition a reconnu son erreur et de demander pardon. « Nous demandons pardon au peuple pour notre division, notre promesse non tenue. Le peuple a été trahi par les leaders politiques de l’opposition parce que nous avons poursuivi des objectifs partisans, personnels, et nous nous sommes écartés de l’intérêt général. », a déclaré, Nathaniel Olympio.
Ils ont par ailleurs annoncé avoir pris une « nouvelle orientation dans la sincérité et dans la cohésion pour renforcer », leurs « crédibilité ».
L’opposition togolaise est fortement divisée par des querelles internes. Cette division n’a pas aidé à contrecarrer le plan du pouvoir en place, traité de “Coup d’Etat institutionnel”.
Célin Orou Dossoumon