Les chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réuniront au siège de l’institution sous-régionale à Abuja dans quelques semaines. À l’ordre du jour, un sujet crucial : la désignation du remplaçant de Bola Ahmed Tinubu à la présidence de l’organisation. Selon les récentes informations du journal en ligne Le Grand Mono, l’actuel président Bola Ahmed Tinubu pourrait bien être reconduit dans ses fonctions.
Cette nouvelle semble écarter la possibilité, envisagée il y a quelques semaines, de voir le nouveau Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, prendre les rênes de l’organisation. En effet, selon des sources proches de l’institution, le président sénégalais aurait refusé la proposition, préférant se concentrer sur la restructuration de son pays, un objectif clairement annoncé dans son agenda politique.
Le désistement de Bassirou Diomaye Faye ouvre donc la voie à un second mandat de Bola Ahmed Tinubu, malgré un bilan largement critiqué, notamment pour sa gestion de la crise nigérienne déclenchée par le coup d’État ayant renversé Mohamed Bazoum. Des figures influentes telles que Patrice Talon et Alassane Ouattara avaient tenté, en vain, de convaincre le président sénégalais de se porter candidat. À leurs yeux, Bassirou Diomaye Faye aurait pu insuffler un nouvel élan à l’organisation et favoriser le retour de Bamako, Niamey et Ouagadougou au sein de l’organisation sous régionale.
De sources concordantes, plusieurs proches de Bassirou Diomaye Faye lui auraient déconseillé d’accepter cette offre. Ce refus laisse ainsi la voie libre à Bola Tinubu pour briguer un second mandat.
Fait notable, aucun président francophone n’a manifesté le souhait de diriger l’organisation, à l’exception du Président sierra-léonais Julius Maada Bio. Cependant, ce dernier a rapidement été confronté à la réalité : il lui serait difficile de rallier suffisamment de soutiens parmi ses pairs.
La reconduction potentielle de Bola Ahmed Tinubu à la tête de la CEDEAO soulève des questions sur l’avenir de l’organisation. Avec un leadership controversé et des défis régionaux persistants, les chefs d’État et de Gouvernement auront à cœur de prendre des décisions cruciales pour l’avenir de la communauté.
Anselme ORICHA