Le Bénin est en deuil. Il vient de perdre l’une de ses braves fille. Ngoumou Edima Jah Evejah, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, surnommée affectueusement Mère Jah, une figure majeure de l’agroécologie et du panafricanisme au Bénin, est décédée ce vendredi 26 avril 2024.
Les circonstances entourant sa disparition demeurent encore floues. Par ailleurs, selon les informations relayées par Banouto, ses funérailles auront lieu ce même vendredi, honorant ainsi sa mémoire et son engagement.Une vie dédiée à la préservation de la nature.
Mère Jah a consacré une grande partie de son existence à la protection de l’environnement. Installée avec sa famille dans la forêt classée de Ahozon, commune de Ouidah, elle s’est érigée en défenseure de la nature, fondant notamment le Centre d’expérimentation, de valorisation de l’agroécologie, des sciences et techniques endogènes (CEVASTE) aux côtés du Père Jah.
À travers le CEVASTE, Mère Jah a œuvré sans relâche pour promouvoir un mode de vie respectueux de la nature, prônant le retour aux pratiques agricoles traditionnelles, dépourvues de pesticides et d’engrais chimiques. Son plaidoyer en faveur de l’agroécologie a laissé une empreinte indélébile dans la lutte pour une agriculture biologique et durable.
Et pour l’unité africaineOriginaire de la Guadeloupe, Mère Jah et sa famille ont choisi de s’installer en Afrique, animés par un désir ardent de servir le Bénin et de contribuer à l’essor de tout le continent. Son engagement en faveur du panafricanisme s’est reflété à travers l’Ecolojah, une école primaire sociale et humanitaire qu’elle a cofondée.
À l’Ecolojah, les enfants sont non seulement initiés aux enseignements académiques, mais également à l’histoire panafricaine, mettant en lumière des figures telles que Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Nelson Mandela, et bien d’autres, afin de nourrir chez les jeunes générations un sentiment d’appartenance et d’unité africaine.
Mère Jah croyait fermement que l’éducation à la panafricanité était essentielle pour édifier un continent uni et prospère, laissant derrière elle un héritage de dévouement et de lutte pour un avenir meilleur pour l’Afrique et au-delà.
Anselme ORICHA