Au Mali, le Président de la transition, Assimi Goïta, a suspendu les activités des partis et des associations politiques jusqu’à nouvel ordre. C’est le colonel Abdoulaye Maïga porte-parole du gouvernement qui a annoncé la nouvelle dans la soirée du mercredi 10 avril.
La situation sécuritaire dans le pays est là raison avancée pour justifier cette décision du gouvernement. « Sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, pour raisons d’ordre public, les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l’étendue du territoire national » pouvait-on retenir de ce décret pris en conseil des ministres par Assimi Goïta.
Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement a expliqué que « la reprise de la ville de Kidal en novembre 2023 des mains des ex-rebelles ainsi que d’autres localités ne signifie par la fin du terrorisme, des questions de sécurité ».
Cette décision intervient au moment où des voix politiques locales commencent par s’élever. Ils affirment que la période de transition a pris fin depuis le 26 mars dernier. Ils pensent qu’il faut un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Ces arguments sont négligés par le gouvernement de transition qui est préoccupé par la nécessité d’instaurer un climat de sérénité au moment où un dialogue national inter-malien est annoncé pour réfléchir sur les problèmes du pays.