Alors que l’opposition togolaise s’indigne de la nouvelle constitution adoptée fraîchement, le président de République du Togo, Faure Gnassingbé a ordonné ce vendredi 29 mars que cette nouvelle constitution soit soumise à un nouveau vote des députés.
Le Togo est passé d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Ce changement a été acté par le vote d’une nouvelle constitution ce lundi 25 mars. D’après cette loi, le président de la République devrait être choisi par les députés. L’opposition togolaise s’est mise debout contre cette nouvelle constitution. Elle pense que c’est une manœuvre du nouveau président pour se maintenir au pouvoir.
Yawa Kouigan, porte-parole du gouvernement, a annoncé vendredi soir à la télévision que le président de la République avait demandé une nouvelle lecture de cette constitution à polémique. « Toute chose étant perfectible, et au regard de l’intérêt suscité au sein de la population par le texte depuis son adoption, le président de la République a demandé ce jour à la présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée » a-t-il annoncé.
Depuis l’adoption de cette loi, plusieurs personnes dont des universitaires, des intellectuels, artistes, personnalités politiques ainsi que des acteurs de la société civile ont signé un “appel citoyen” exhortant les Togolais à se mobiliser pour rejeter cette forfaiture et demandé au président Faure Gnassingbé d’arrêter le processus en cours pour le bien du pays.
Des sources de l’AFP à Washington relayées par Le Monde affirment que le président togolais aurait reçu des ordres du gouvernement américain pour régler cette situation pacifiquement.