A peine désigné président de son parti politique, Yayi s’attaque, sans demi mot, à un sujet qui a le don de se transformer en dangereux sable mouvant pour ceux qui s’y aventurent publiquement : les LGBT. Il a dit son rejet pour ce qui, selon lui, n’est qu’une deviance sociétale.
Les Beninois, peuple croyant et pétri de superstitions, n’en pensent pas moins dans leur écrasante majorité. Mais porter et exprimer pareille position dès lors qu’on ne parle plus en son nom propre, peut poser, à terme, quelques douloureux problèmes au sein de la flotte dont on est le vaisseau amiral. Le prosélytisme religieux à la tête d’un parti politique qui se veut d’ouverture, mettra régulièrement de fâcheux grains de sable dans la mécanique.
Tiburce