Les jours à venir pourraient être moins agréables pour le Bénin. Le pays risques de faire face à un contentieux avec ses partenaires devant des juridictions sous régionales. En toile de fond révèle le journal Matin libre dans sa parution de jeudi 18 juin 2020, la prise en otage de la société béninoise d’énergie électrique, Sbee par un opérateur économique béninois très influent proche du chef de l’État, Patrice Talon, méprisant de ce fait, les intérêts des autres prestataires de la société.
À en croire la publication, il s’est rendu incontournable dans la chaîne d’attribution des marchés de commande de la Sbee à tel point que même le changement souhaité à la tête de la société n’a pu y mettre un terme.
<<Son influence sur le Président du Conseil d’administration de la Société béninoise d’énergie électrique est connue et dénoncée sous la gestion du précédent directeur général par plusieurs médias béninois. Tant il en usait pour gagner pratiquement tous les marchés de la société avec des défauts, des contrefaçons et autres insuffisances dans l’exécution. Les cas sont légions, allant de la fourniture de compteurs électriques à la vente d’un camion grue en passant par la vente d’un bus de marque Scania récemment>>, rapporte le journal.
Aussi, poursuit-il << les cas où certains marchés lui échappent, les sociétés adjudicataires avaient toutes les peines du monde pour être payées après prestation parce que l’homme fort décidait de quand et comment elles allaient être payées>>.
Cela resume le degré du trafic d’influence de ce fournisseur privilégié qui s’arrose le monopole du contrôle de la gestion des marchés publics au mépris des autres prestataires au sein de la société béninoise d’énergie électrique.
Mais le système pourrait se heurter à une résistance susceptible d’engendrer un incident diplomatique. D’après les sources de nos confrères, une victime n’entend pas garder le silence face aux brimades et envisage de saisir les juridictions de la sous région compétentes en la matière. Et pour qui connait le fonctionnement de ces instances, l’on peut dire, sans risque de se tromper que le Bénin s’expose aux ennuis judiciaires et à la fois diplômatiques.
Loukoumane WOROU TCHEHOU