Les prises de contact se multiplient entre les chefs d’état de la CEDEAO depuis la chute de leur homologue nigérien. En l’espace de quelques heures, plusieurs consultations informelles sont déjà effectuées à la suite du coup d’état opéré par des militaires de la garde présidentielle contre Mohamed Bazoum. Le nouveau président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, Bola Tinubu du Nigeria a déjà échangé, à plusieurs reprises avec l’ivoirien Alassane Ouattara sur la situation.
Les lignes téléphoniques entre les principales capitales ouest-africaines sont fortement sollicitées ces dernières heures après le renversement de Bazoum de la tête du Niger, par des hommes en armes. Plusieurs fois, Bola Tinubu s’est entretenu avec Alassane Ouattara en séjour en France, selon le journal panafricain Jeune Afrique. A en croire le média, le nouveau locataire du palais d’Abuja a tenté péniblement avec ses pairs de jouer les médiateurs. Sans gain de cause, il a suggéré la démission au président du Niger afin d’apaiser la situation.
Malgré les échecs de ses initiatives de médiation auprès des putschistes, la CEDEAO entend poursuivre les tractations avec la possibilité d’établir un rapport de force. En début de soirée ce jeudi 27 juillet, il est évoqué la mise en place des premières sanctions économiques et individuelles contre les membres du conseil national pour la sauvegarde de la patrie.
Mercredi 26 juillet, jour du coup d’état, le président béninois Patrice Talon s’était envolé pour un tête-à-tête avec le nigérian. Désigné par ce dernier pour les pourparlers à Niamey, Patrice Talon est rentré à Cotonou sans réussir à rendre à la capitale du Niger, en raison de la réticence des membres du Cnsp.