L’interdiction de l’exportation de la ferraille et des sous produits ferreux suscite une réaction mi-figue mi raison au sein des acteurs du secteur.
« C’est une bonne chose », réagit Ignace, un forgeron qui a accepté de se prononcer sur l’arrêté de la ministre du commerce, Shadiya Assouma. Ignace est aussi le responsable de l’association des forgerons de Parakou. Assis devant son atelier au quartier Okédama à l’entrée sud de la ville, il pense que l’interdiction de l’exportation des métaux usés est bénéfique pour sa corporation. Cela, indique-t-il aidera les forgerons à avoir plus de métaux à leur disposition pour fabriquer les marmites et autres objets qui ne peuvent être fait qu’avec du métal.
Selon Ignace, cette interdiction permettra de faire baisser le prix du kilogramme de l’aluminium qui a grimpé au fil du temps. « Lorsque j’ai commencé le métier, le kilogramme était à 150 Fcfa. Aujourd’hui le prix du kilogramme est au-delà de 700 Fcfa et j’espère qu’avec cette décision, l’aluminium en ce qui me concerne va diminuer de prix, afin que nos produits diminuent également de prix, car si l’aluminium est cher alors les marmites et autres objets fait à base de métal coûteront aussi cher », affirme-t-il.
La vente de fers rouillés est une activité assez développée à Parakou. Elle fait vivre des milliers de personnes. La plupart des vendeurs et revendeurs à qui nous nous sommes adressés ont refusé de réagir à la décision. Mais, on peut lire dans leur refus un mécontentement ou une incompréhension de la décision de la ministre du commerce.
Le 23 juin 2023, la ministre de l’industrie et du commerce Shadiya Assouma, a interdit, par un arrêté, l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux. L’arrêté a instruit la Direction générale des douanes, la direction du commerce extérieur, le directeur du commerce intérieur, les directeurs régionaux de la douane et les directeurs départementaux de l’industrie et du commerce à œuvrer à l’application de la décision.
Djamall Soumanou (stg) & Sylvana Johnson (stg)