Les usagers des engins à 2 et 3 roues peuvent désormais retirer leur plaque, en 24 h, après le dépôt des dossiers d’immatriculation. Une nouvelle qui ravit les motocyclistes.
« Je suis très content de la nouvelle. Je pense que c’est une très belle initiative de la part de nos dirigeants locaux». Ces mots sont la preuve du soulagement que ressent Saliou Bouroussa quand il a appris la nouvelle. Saliou est un commerçant à Tchaourou. Il s’est toujours abstenu de faire la demande de la plaque. Il avait peur de devoir attendre des semaines sans l’obtenir. C’est donc à cause de ce retard que prenait la procédure qui décourageait le quadragénaire. Dès qu’il a appris qu’en une journée il peut demander et avoir sa plaque d’immatriculation, il se dit désormais prêt et motivé pour se conformer. Il sait que beaucoup avait la même crainte que lui alors il exhorte. « Grâce à cette intéressante nouvelle, le mieux pour tout motocycliste serait de se précipiter pour faire sa demande de plaque afin de n’avoir de compte à rendre à aucun agent de la police». Cette nouvelle réjouit particulièrement Christian Dossoumon, un conducteur de taxi moto, communément appelé zémidjan, dans la ville de Parakou. Christian a l’habitude de se rendre au Nigeria pour l’achat des motos. « Je sais ce qu’on endure quand on revient du Nigeria avec nos motos sans plaque. Avec cette nouvelle, je pense que nous aurons désormais de facilité à faire les plaques une fois de retour du Nigeria. Sur ce, j’en suis très épaté », a-t-il confié.
Kora Moutakirou, conducteur de moto lui aussi salue la décision. Il estime que les usagers de la route attendaient cela depuis bien longtemps. Pour lui, c’est une très belle initiative de la part du DG de l’ANATT. Cependant, il indique que l’obtention de la plaque d’immatriculation n’est pas une fin en soi. Il profite de notre micro pour faire une digression qu’on pourrait qualifier de critique contre le gouvernement. « Une chose est d’avoir la plaque mais bien avant la plaque, la plus importante, c’est d’avoir la moto. Mais comment avoir une moto si les conditions dans lesquelles nous vivons demeurent toujours les mêmes ? » dit-il avec un regard interrogateur.
Auparavant, les usagers demandeurs de plaques d’immatriculation attendaient des jours, des semaines voire près d’un mois avant de les obtenir.
Bambo Nestor NOANTI (stg)