Aliko Dangote peine à trouver les employés qualifiés pour sa raffinerie.
D’après le Directeur des ressources humaines du groupe Dangote Industries, depuis juin 2013, l’Indien Mohan Kumar rencontre actuellement de grandes difficultés pour recruter les futurs cadres expatriés de la plus grande raffinerie d’Afrique (650 000 b/j). Inaugurée le 22 mai, l’usine située à Lekki, en périphérie de Lagos, est supposée entrer en production à la fin de l’année, mais beaucoup de postes de direction restent à pourvoir.
Alors que le Nigeria a vu sa situation sécuritaire se détériorer sous la présidence de Muhammadu Buhari, les travailleurs expatriés semblent peu intéressés par les opportunités offertes. La plupart des employés expatriés présents sur le site ou récemment recrutés sont originaires d’Inde et du Pakistan, pays déjà privilégiés lors de la construction et pour les postes de direction.
Aliko Dangote a fait le choix de confier la direction de sa raffinerie en novembre 2022 à l’Indien Sanjay Gupta, ancien directeur général de l’entreprise new-delhienne Engineers India (EIL, qui avait obtenu en 2014 la maîtrise d’œuvre du projet), malgré les retards pris lors de la construction.
Lors de l’inauguration, Aliko Dangote n’a pas manqué de rappeler que 135 000 emplois devraient être créés grâce à sa nouvelle raffinerie. Or, non seulement le nombre de travailleurs qualifiés nigérians n’est pas suffisant pour une raffinerie d’une telle taille, mais certains ne paraissent, en outre, pas réellement enclins à rester. Une partie des 1 000 ingénieurs que le groupe Dangote a envoyés en Inde pour être formés à partir de 2018 ne sont pas revenus au Nigeria.
Source Nigéria Énergie.