L’élection du maire de Natitingou prévu pour le samedi 30 mai prochain risque de faire couler beaucoup d’encre
Si dans plusieurs communes de notre pays, la majorité absolue est un fait et que l’on connait à peu près le probable schéma de la victoire finale, ce n’est pas le cas de Natitingou qui reste un goulot d’étranglement dans la gorge du Bloc Républicain et donc des leaders du parti dans cette commune.
Après l’annonce des résultats provisoires, c’était l’apothéose. Les citoyens ont passé la nuit dans une euphorie totale chez celui qu’ils pensaient être déjà le nouveau maire. Mais malheureusement, c’était sans compter avec la mauvaise foi de certains élus manipulateurs qui ne croient qu’à leurs intérêts égoïstes.
Selon des sources concordantes, certains élus du Bloc Républicain, au nombre de 7, sous la houlette d’un élu parlementaire, auraient concocté un semblant d’un procès-verbal en date du 21 mai, qu’ils auraient envoyé au Bureau Exécutif National du Br, alors que la mission nationale commanditée par le Br démarrait le 26 mai dernier.
Et selon la même source, les sept (07) élus sur les 13 que compte le parti dans le nouveau conseil communal affirment que la population de Natitingou exige que l’élu Ouindéyaman Taté, officier de la Paix à la retraite soit le prochain maire. Ce qui n’est qu’une machination et qui ne rime à rien, puisqu’avant les élections, les populations savaient déjà que celui qu’il faut pour Natitingou est Achille Tepa, un administrateur du travail de carrière, serait attendu au le prochain maire.
Au vu de la situation, l’on pourrait croire que la guéguerre au sein du parti Bloc Républicain, est une guerre d’école et de parrainage et non une guerre d’idéologie de développement.
A moins de quarante-huit-heure de la fatidique rencontre, rien n’est encore acquis.
Les nouveaux élus qui méconnaissent encore la nouvelle loi sur la décentralisation devraient rentrer dans leurs coquilles au risque de se voir arracher certains sièges d’arrondissement par leurs paires. Car, les opposants rasent déjà les murs.
Et au Secrétaire Général National de prendre son bâton de pèlerin pour un consensus salvateur. Car les micros partis dissous pour les grands regroupements comme le Br, ne devraient pas entraver le processus de la marche vers la prospérité dans nos communes.
Emmanuel KOUAGOU