Le Marché Arzèkè de la ville de Parakou devient de plus en plus le théâtre de scènes désobligeantes. Une hostilité entre petits marchands ambulants et grands marchands fait état de plusieurs actes de violences verbales et physiques. Une situation inquiétante qui soulève des interrogations sur les véritables cause de ce phénomène.
Notre équipe de reportage a bien voulu s’en imprégner sur le terrain. Il faut savoir que la cohabitation entre ces petits et grands marchands n’est pas prête à être une réalité. Ces vendeurs ambulants qui circulent tout le long des allés où sont exposées des marchandises, se font réprimer à la moindre imprudence.
Un vendeur de sac rencontré dans ledit marché se confie :
« J’étais debout devant le stand d’une dame alors que je discutais le prix de mon produit avec un client. Elle a commencé par crier sur moi avec des insultes. “Chégué”, Manchachi” quittes devant mes marchandises, tu ne veux pas que je vende ? », raconte-t-il.
Un autre, vendeur d’éponge en filet, nous raconte une de ses mésaventures.
« Je passais devant une dame un jour et mon pied a touché son panier. Elle a commencé par m’insulter et quand j’ai répliqué, elle m’a lancé un balai. Moi également, j’ai répliqué et comme j’étais seul devant plusieurs dames, elles se sont jetées sur moi et ont commencé par me frapper », a-t-il raconté.
Ces scènes de violences partent donc généralement de faits mineurs sur lesquels le contrôle de soi n’est pas de mise. Une chose que dame Amina, vendeuse de savon au marché Arzekê, a compris. Cette dernière préfère garder son calme dans de telles situations afin de ne tomber bien bas.
« Parfois, tu étales tes affaires et ils passent avec les produits et renversent ce que tu as étalé. Quand tu les interpelles, ils vont te dire “Toi même, il faut voir jusqu’où tu as mis les choses”. Quand ils te répondent comme ça, tu es obligé de ramasser toi-même pour éviter que le diable agisse », a-t-elle déclaré.
De ce qui précède, cette situation de conflit entre les deux parties, devrait être prise en compte par des autorités compétentes. Elle devrait faire objet d’une sensibilisation afin chaque acteur comprenne que la cohabitation est nécessaire et primordiale pour la paix et la bonne marche de l’économie régionale.