Les grandes douleurs révèlent les nations. A l’annonce du drame d’hier à Dassa, nous nous sommes tous rendu compte, avec effroi, de la grande probabilité d’y compter un être proche. Les nouveaux quinquagénaires comme moi se souviennent encore de l’un des drames les plus marquants de l’histoire des transports en commun au Bénin. C’était au début des années 80 : le déraillement mortel d’un des trains passagers de l’OCBN. Et ces grandes ondes de douleur qui parcoururent le Bénin d’alors en une soirée, nous rappelèrent, du Nord au Sud, la réalité de notre vivre ensemble.
Par delà toutes les leçons, que nos larmes fécondent davantage en nous cette conviction : nous sommes tous une famille dans un Bénin unique et indivisible.
Tiburce
