Dans son traditionnel sermon du vendredi, Issa Mohamed Awali, Imam central de Yarakinnin s’est intéressé à la prière funéraire et l’enterrement en Isam. L’imam, islamologue a exposé les dispositions à prendre dans chacune de ces situations.
Voici ci-dessous l’intégralité de son sermon.
Au nom d’Allah,
Le Tout Miséricordieux,
Le Très Miséricordieux.
Louange à Allah qui dit : « Toute âme goûtera à la mort ». Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare, nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a de divinités digne d’être adoré en dehors d’Allah, l’unique sans associés et j’atteste que Mouhammad(SAW) est son Serviteur et son Messager. Que la paix et la miséricorde d’Allah soit sur lui, sur sa famille, sur ses compagnons et sur tous ceux qui œuvrent pour l’Islam jusqu’au jour de la résurrection.
Chers fidèles, aujourd’hui nous allons parler de la prière funéraire et de l’enterrement. En effet, une prière spéciale doit être accomplie pour tout musulman qui vient de mourir, qu’il soit jeune ou vieux et même pour les bébés morts à la naissance. Les femmes ont tout à fait le droit de participer à la prière funéraire. Afin que le délai entre le décès et l’enterrement soit réduit le plus tôt possible, la prière devrait être accomplie dans la même ville où la personne est décédée. Il n’est pas nécessaire d’envoyer le corps dans un autre pays. La prière funéraire doit être faite en communion. C’est un acte pour lequel Dieu récompense le croyant et celui-ci ne doit jamais hésiter à participer à une prière funéraire qui a lieu alors qu’il se trouve dans une mosquée, même s’il ne connaît pas la personne décédée. Le Prophète Mohammed(SAW) a encouragé ses fidèles à participer aux prières funéraires en affirmant que celui ou celle qui y participait recevrait une rétribution aussi importante qu’une montagne. Le nombre de participants à une prière funéraire apporte également un bienfait au défunt. Le Prophète(SAW) a dit que si un musulman meurt et que quarante(40) musulmans pieux prient pour lui lors de la prière funéraire, Dieu acceptera leurs invocations. Après la prière funéraire, le défunt est transporté dans un cimetière musulman. Transporter ou accompagner le corps à son lieu d’enterrement est un acte recommandé et rétribué par Dieu.
L’enterrement : En Islam, les tombes et les cimetières sont disposés d’une manière particulière, qui dénote beaucoup de simplicité et d’humilité. Tous les musulmans, qu’ils soient riches ou pauvres, rois ou sujets, sont enterrés suivant les mêmes procédures. En principe, il n’est pas permis d’enterrer le défunt dans un cercueil, à moins que cela ne soit obligatoire dans certains pays. L’enterrement doit être fait le plus tôt possible après la mort; il faut toutefois savoir qu’il y a certains moments où il est interdit d’enterrer un mort. Ces moments sont le délai entre l’aube et le lever du soleil, lorsque le soleil est au zénith et lorsque le soleil commence à décliner jusqu’au crépuscule. Après l’enterrement, les croyants peuvent rester dans le cimetière pour faire des invocations, car c’est en ce moment que la personne décédée commence à être interrogée par les anges.
Les condoléances et le deuil en Islam: Une des pratiques funéraires courantes, avant l’Islam, était les lamentations excessives pour le défunt, pratique clairement dénoncée et interdite par l’Islam. Le Prophète Mohammed (SAW) a dit : « Le défunt souffre lorsque quelqu’un se lamente près de lui ». L’intensité des larmes et des lamentations ne changera rien à la situation et ne ramènera pas la personne décédée. C’est pourquoi l’Islam insiste pour que le défunt soit traité avec dignité et que le décret de Dieu soit accepté. Il n’est pas permis à un croyant ou une croyante de faire le deuil d’une personne durant plus de trois(03) jours. Cette période est suffisante pour se remettre du chagrin causé par la disparition d‘un proche. Car l’Islam met l’accent sur le fait que la mort ne constitue pas un point final à la vie d’une personne; elle est plutôt le début d’un long voyage et fait passer une personne d’une vie passagère à une vie éternelle. La seule exception est celle du deuil de la femme pour son mari. Il n’est pas permis à une femme qui croit en Dieu et au jour dernier de faire le deuil de quelqu’un durant plus de trois(03) nuits, sauf celle de son mari. L’épouse doit observer une période de deuil d’une durée de quatre(04) mois et dix(10) jours suivant le décès de son mari. Cette période est considérée comme une extension de son mariage et elle ne peut recevoir de demandes en mariage durant ce délai. Cette période de deuil est prescrite, pour l’épouse, afin de lui laisser le temps de se remettre et de s’assurer qu’elle n’est pas enceinte. Si une grossesse est confirmée, alors la période de deuil est prolongée jusqu’à l’accouchement.
Les condoléances : Présenter ses condoléances à la famille éplorée est un acte important de gentillesse. Cela n’est pas limité aux trois(03) premiers jours suivant le décès et peut être fait plus tard. Présenter ses condoléances signifie partager le chagrin avec les personnes concernées et tenter de leur apporter un peu de soutien et de soulagement, tout en leur rappelant gentiment d’être patients et d’accepter le décret de Dieu.
Seigneur, facilite-nous la compréhension de notre religion. Allahouma Amiin.
Seigneur, guide-nous dans la bonne voie et accorde-nous la santé et la guérison à nos malades.
Seigneur, pardonne à nos morts et accorde-les, le Paradis.
Seigneur, bénie le Bénin et protège-le contre les attaques terroristes.
Seigneur, accorde la Paix à notre pays le Bénin et assiste nos autorités à divers niveaux.
Notre dernière invocation, est louange à Allah, Seigneur de l’univers.