La situation en équipe nationale de football du Bénin attire l’attention de plus d’un actuellement. Une vague de forfaits à l’occasion de la trêve internationale a pu être constatée depuis quelques jours, de la part de quelques joueurs cadres de l’équipe. Ceci pour la plupart, des raisons résolument floues et incomprises de tous. Est-ce un manque d’intérêt pour la sélection nationale, au profit de leurs clubs respectifs ? Ou est-ce un affront à l’endroit du sélectionneur national Moussa Latoundji ?
Les polémiques ne cessent de naître au sein de l’équipe nationale de football du Bénin. De l’attentat contre les joueurs dans le bus, au terme de la dernière rencontre face au Mozambique, en passant par les rumeurs de changement de nom de l’équipe et le retour en sélection de l’emblématique capitaine Stéphane Sessegnon, les critiques sur la gestion de l’équipe fusent de partout.
Loin donc de l’euphorie de la très relative épopée lors de la CAN 2019 en Egypte, le football béninois traverse décidément une période sombre. Les derniers événements le prouvent et témoignent d’un très gros malaise au sein de la sélection nationale.
Un désintérêt flagrant !
Le lundi 12 septembre, le sélectionneur Moussa Latoundji a dévoilé la liste des joueurs retenus pour deux rencontres amicales face à la Mauritanie et le Madagascar. Une liste de 23, comptant pour la majorité, des habitués de l’équipe. Cependant, l’on apprendra les jours suivants, une succession de forfaits parmi les joueurs (Jodel Dossou, Cédric Hountondji, Ange Josué Chibozo, Cebio Soukou, Marcelin Koukpo). Si certains évoquent des blessures, d’autres avancent des raisons personnelles.
Le joueur d’Amiens, Ange Josué Chibozo en l’occurrence, préfère se consacrer à son club au détriment de l’équipe nationale. Pour un néo international qui devait bousculer la hiérarchie afin de faire sa place au sein de l’équipe béninoise, la raison peut être difficile à accepter. De son côté, Marcelin Koukpo reste quelque peu énigmatique. C’est son club, le FC Constantine, qui a annoncé son forfait sur les réseaux sociaux, sans pour autant donner quelconque explication.
Enfin Jodel Dossou, annoncé forfait dans un premier temps pour raison de problèmes familiaux, il est finalement apte à rejoindre le groupe au Maroc. Une situation inédite qui a bien sûr donné de la chance à certains d’honorer leurs première sélection, mais qui soulève des interrogations. Un manque d’intérêt pour la sélection nationale se poserait à tort ou à raison.
Une chose est sûre, l’équipe nationale a perdu de sa superbe. Redorer le blason ne sera en aucun cas chose facile pour un sélectionneur de plus en plus discrédité au sein et en dehors.
Mission impossible pour Moussa Latoundji ?
L’on se souvient des débuts tonitruants de l’ancien international, à la tête de l’équipe. Le trophée obtenu au terme de l’Antalya’s Cup en Turquie présageait d’un avenir radieux avec des promesses dans le jeu. Mais rien n’y fit, la pente s’est rapidement révélée descendante pour Moussa Latoundji et ses hommes. Deux défaites enregistrées d’entrée face au Sénégal et au Mozambique pour le compte des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Une situation qui met le technicien béninois dans une position très inconfortable aux yeux des fans béninois et même de la presse. En témoignent ses sorties médiatiques qui font à chaque fois l’objet de critiques et de moqueries sur les réseaux sociaux. La récente convocation de Stéphane Sessegnon n’a non plus rien arrangé et continue de faire polémique à son sujet.
Pour le moment, Moussa Latoundji bénéficie toujours du soutien de la Fédération et dirigera l’équipe lors de cette trêve qui se déroule au Maroc. Le Bénin affrontera la Mauritanie le samedi 24 septembre, puis le Madagascar le 27 septembre.
