“Parakou, la palme d’or en consommation d’alcool au Bénin”, l’auteur d’une telle déclaration ne se serait pas trompé. La troisième ville à statut particulier du Bénin, pourrait battre sans appel le record en la matière devant les autres grandes villes du pays. Tellement le constat est palpable qu’il est loisible de consulter un tableau avant d’en venir à cette déduction.
«Même à 4 heures, les gens viennent demander de leur servir la boisson», se plaint Ablavi, une serveuse de bar. «Non… à Parakou, les gens boivent », se surprend une autre serveuse en comparaison avec Cotonou, la capitale économique où elle avait précédemment servi avant de rejoindre Parakou.
En effet, un tour dans ville, et le constat saute à l’oeil. Du lundi au lundi, tous les jours la semaine et de façon régulière, les tenanciers de bars ne chôment pas. Les débits de boissons grouillent du monde avec une ambiance particulière les weekends. Les clients, majoritairement des jeunes de la tranche de 20 à 40 ans tout sexe confondu, ont fait des buvettes leurs lieux de distraction par excellence. «Ailleurs ce sont les weekends qui sont plus mouvementés dans les buvettes. Mais ici, ça marche presque tous les jours », confie Alphonse un gérant de buvettes. Pour ce dernier, sans nous dévoiler les chiffres d’affaires journaliers, la situation est profitable pour les promoteurs et vendeurs de boissons de brasserie.
«Monsieur le journaliste, si vous me trouvez un lieu où je peux aller me distraire, je suis partant», déclare Issifou, la trentaine, devant une dizaine de bouteilles d’alcool dont 4 déjà vidées. Il pointe du doigt l’absence des lieux de loisirs dans la cité. D’autres font la remarque d’une situation évolutive dans la consommation d’alcool.
En attendant de revenir avec exactitude sur les chiffres pour étayer les différentes déclarations, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la boisson coule à flot dans la cité des kobourou.