De Parakou à Cotonou en passant par Tchaourou, Dassa, Savè et autres localités, le Bénin a connu en 2019 le pire moment de son histoire de l’ère démocratique. Dégâts matériels, des morts, des blessés et pleurs, les béninois malgré le temps passé, ruminent encore les conséquences de cette sombre période. Tout ça pour l’installation manumilitari de la huitième législature dont certains députés n’ont pas pu mettre le bulletin de vote dans l’urne en avril 2019. Et voilà ! Ceux pour qui l’armée a été déployée contre les militants des partis politiques exclus du processus électoral, les voilà en fin de mandat. Que le temps passe trop vite. Vanité des vanités, tout est vanité.
Ils regarderont bientôt de loin le siège de l’assemblée nationale, ceux d’entre eux qui ne verront pas leur mandat législatif renouvelé. S’il est évident que la huitième législature cédera en 2023 la place à la neuvième, il est par contre peu certain que les parlementaires actuellement en poste soient tous reconduits. Que le temps aurait filé pour ces députés. Pourtant, des béninois sont morts, d’autres traînent encore des séquelles. Rien que pour l’installation de cette législature. En cette fin de mandature, auront-ils réellement le sentiment d’avoir réglé le problème des béninois pour lequel certains ont été sacrifiés ?
La crise politique meurtrière qu’a connue le pays reposera sur la conscience de plusieurs députés, -pour ceux qui en ont encore-. Ils retourneront bientôt au sein de la population avec le sentiment de n’avoir rien apporté en terme d’amélioration des conditions de vie mais également pour avoir contribué à instaurer un climat d’exclusion à la fois sociale et politique dans le pays. A l’arrivée, qu’ont-ils apporté de particulier au Bénin mis à part les nombreuses lois controversées nuitamment votées? Les biens acquis pendant leur mandature pourront-ils combler les attentes au point de les mettre à l’abri du besoin ? Tout ça pour ça ? On est tenté de se demander.