Au Bénin, le commissaire de police Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé a été placé sous mandat de dépôt le mardi 16 décembre 2025, à l’issue de sa présentation devant le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Cette décision judiciaire intervient dans un contexte national particulièrement sensible, marqué par l’annonce récente d’une tentative de coup d’État déjouée et par une vigilance accrue des autorités face aux discours jugés subversifs.
L’officier supérieur avait été interpellé le 9 décembre 2025, après la large diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo devenue virale. Dans cet enregistrement, Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé tenait des propos appelant ouvertement à une rébellion contre le régime du président Patrice Talon. Ces déclarations, relayées massivement en ligne, ont suscité une vive polémique et une onde de choc au sein de l’opinion publique, d’autant plus qu’elles émanaient d’un haut responsable des forces de sécurité, censé incarner la neutralité et la loyauté républicaine.
Après sept jours de garde à vue, le commissaire a été successivement auditionné par le procureur spécial de la CRIET, puis présenté au juge d’instruction et enfin au juge des libertés et de la détention. À l’issue de cette chaîne procédurale, ce dernier a ordonné son incarcération provisoire. Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé restera donc en détention dans l’attente de la poursuite des investigations et de l’évolution de la procédure judiciaire, une affaire qui relance le débat sur la discipline au sein des corps de sécurité et sur les limites de l’expression publique des agents de l’État en période de tension politique.
















