Mission noble mais combien titanesque pour la commission chargée de la toponymie et de la mémoire nationale. Entre autres attributions, elle aura à identifier les lieux à rebaptiser, avec certainement aussi le pouvoir d’en baptiser. Terrain glissant sur lequel des mines antipersonnelles peuvent exploser à chaque pas.
La prérogative de définir la mémoire nationale aux fins de sa conservation, est une tâche coriace, surtout dans nos États encore très jeunes où les blessures de l’histoire sont parfois encore saignantes. Et puis telle figure de l’histoire nationale, éligible à la canonisation sous un régime politique, peut devenir un paria sous un règne ultérieur.
Tiburce















