La commune de Pèrèrè a accueilli ce vendredi 21 novembre 2025 la deuxième journée de la Journée des griots pour la paix et la prévention de l’extrémisme violent, une initiative portée par l’Adecob avec l’appui d’IFDC-ACMA3 et de plusieurs autres partenaires techniques et financiers. Après une première journée consacrée aux panels d’échanges à Parakou, cette deuxième phase a plongé le public au cœur de l’expression culturelle vivante. Les griots venus des différentes communes du Borgou ont fait résonner des messages de paix, de cohésion sociale et de fraternité dans les multiples langues parlées dans la région, rappelant le rôle ancestral de la parole comme rempart contre les conflits.
Dans son allocution, Abdoulaye Allassane Nouhoun Touré, maire de Pèrèrè, a salué la mobilisation exemplaire des griots et partenaires. Il a rappelé que ces artisans de la parole sont « des messagers de vérité, des bâtisseurs de paix et des médiateurs naturels », soulignant leur importance dans la prévention des conflits au sein des communautés. Le maire a également exprimé sa profonde gratitude envers les partenaires tels que la Coopération suisse, ACMA3, l’UNICEF et plusieurs structures nationales, dont l’appui permet depuis trois éditions de valoriser ce patrimoine immatériel essentiel au vivre-ensemble.
Pour Tidjani Bani Chabi, maire de Kalalé et président de l’Adecob, cette journée représente un symbole puissant de fraternité et d’ouverture. Accueillant les délégations venues du Nigeria — notamment de Yashikira, Kusumusso, Okuta, Ilesha et Barana — il a rappelé les liens séculaires entre les peuples des deux pays, unis par la culture, le commerce et l’histoire. Il a également rendu hommage aux jeunes filles participantes au concours d’éloquence des huit communes du Borgou, dont les messages sur le rôle des femmes et de la jeunesse dans la consolidation de la paix ont marqué l’assistance. Pour lui, cette édition s’impose désormais comme un modèle régional d’initiative culturelle au service de l’harmonie territoriale.
Représentant le chef de l’État, Dr Adamou Mama Sambo, coordonnateur du projet COSO, a souligné l’importance cruciale du dialogue communautaire dans un contexte régional marqué par l’insécurité. Il a réaffirmé le soutien du gouvernement béninois, rappelant que la cohésion sociale et la collaboration transfrontalière avec le Nigeria constituent des priorités nationales. Saluant la mobilisation des têtes couronnées, des leaders communautaires et des maires, il a insisté sur la nécessité de soutenir les griots, véritables gardiens de la tradition et vecteurs de rapprochement entre les peuples. Cette deuxième journée à Pèrèrè s’est ainsi achevée dans une ambiance empreinte de fraternité, d’engagement et d’espoir partagé.






















