L’armée russe a annoncé, jeudi 20 novembre 2025, avoir pris le contrôle complet de la ville stratégique de Koupiansk, dans le nord-est de l’Ukraine, marquant une nouvelle étape dans son offensive face à des forces ukrainiennes affaiblies. Selon le chef d’état-major Valeri Guerassimov, les troupes du groupement Ouest « ont libéré la ville » et poursuivent l’encerclement des unités ukrainiennes retranchées sur la rive gauche de l’Oskil. Cette déclaration a été faite en présence de Vladimir Poutine, qui s’est rendu dans un poste de commandement des troupes pour suivre l’évolution des opérations. Koupiansk, ville de 55 000 habitants avant la guerre, avait déjà été occupée par la Russie en 2022 avant d’être reprise par l’Ukraine en septembre de la même année, ce qui renforce la portée symbolique de cette nouvelle avancée russe.
Lors de cette réunion au poste de commandement, l’état-major russe a confirmé une dynamique offensive plus large. Valeri Guerassimov a affirmé que les forces russes continuent d’étendre leur zone de contrôle dans les régions de Dnipropetrovsk et de Zaporijjia, où elles avaient pénétré et progressé au cours des derniers mois. Il a également évoqué une « offensive qui se déroule avec succès » à Pokrovsk, nœud logistique vital pour l’armée ukrainienne désormais menacé de tomber, ainsi qu’à Siversk, ville relativement épargnée par les combats depuis 2022. D’autres affrontements se poursuivent à Kostiantynivka, forteresse majeure des forces ukrainiennes dans la région de Donetsk, signe que la Russie cherche à accentuer la pression simultanément sur plusieurs fronts.
Pour Moscou, cette série d’avancées s’inscrit dans la poursuite de ce qu’elle appelle la « réalisation inconditionnelle » des objectifs de son opération militaire spéciale. Ces déclarations interviennent alors même que Kyiv a révélé avoir reçu des États-Unis un « projet de plan » visant à mettre fin aux hostilités, une perspective qui n’a toutefois pas modéré le discours offensif du Kremlin. En revendiquant la prise de Koupiansk et en multipliant les signaux de progression militaire, la Russie semble vouloir consolider son avantage tactique et stratégique, dans un conflit qui continue de redessiner les équilibres du front est-européen.















