À quelques semaines de l’ouverture officielle de la campagne pour les élections législatives de janvier 2026, le paysage politique dans la 8ᵉ circonscription électorale se précise, révélant un trio de personnalités bien implantées à Parakou. Le Bloc Républicain (BR) mise sur l’actuel maire de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, pour conduire sa liste, tandis que l’Union Progressiste Le Renouveau (UPR) confie la sienne à Raouf Sidi Cessi, ancien premier adjoint au maire et actuel Directeur du COUS de l’Université de Parakou. De son côté, la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) place Amadou Issifou tête de liste et Aboubacar Yaya, ex-ministre et maire honoraire 2 ème titulaire, figure politique dont le poids électoral reste significatif dans la région. Ce schéma s’imposerait définitivement si le parti Les Démocrates, principale force de l’opposition et formation historiquement influente dans le septentrion, ne parvenait pas à participer au scrutin, comme ce fut le cas des prochaines communales et présidentielles.
Dans ce contexte singulier où l’absence éventuelle des Démocrates pourrait rebattre les cartes, les enjeux stratégiques deviennent déterminants. Les trois têtes de liste sont connues et reconnues dans la ville de Parakou, mais la différence se fera, selon plusieurs observateurs, sur la capacité de chacun à fédérer, rassurer et rassembler au-delà de son camp naturel. Les recoupements réalisés dans la soirée du jeudi 20 novembre 2025 indiquent que l’actuel maire, Inoussa Zimé Chabi, apparaît pour l’instant comme favori, bénéficiant de l’avantage de la visibilité institutionnelle et d’une présence soutenue sur le terrain. Il serait talonné par Raouf Sidi Cessi, dont l’expérience administrative et l’ancrage universitaire lui confèrent une base solide auprès des cadres et des jeunes.
Toutefois, les analystes politiques restent prudents : la dynamique électorale dans la 8ᵉ circonscription dépendra largement du positionnement final du parti Les Démocrates. Car si cette formation venait à confirmer son absence, alors le duel BR–UPR pourrait s’intensifier, avec un FCBE en quête de reconquête capable de créer la surprise. Mais si Les Démocrates participaient in extremis, le rapport de force serait profondément modifié. En attendant, Parakou observe, s’interroge et se prépare à une élection où les stratégies personnelles, les alliances locales et le sens du dialogue pourraient peser plus lourd que les appareils politiques eux-mêmes.
















