Le membre de la société civile nigérienne, Moumouni Seydou, tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de « dérives graves » dans la gestion de la commune rurale de Mokko, placée sous la responsabilité d’un administrateur délégué. Dans une déclaration rendue publique, l’activiste indépendant dénonce une gouvernance solitaire et autoritaire, marquée par la mise à l’écart systématique du Conseil consultatif communal. Cette situation, selon lui, prive la collectivité de l’espace de dialogue et de participation citoyenne indispensable au processus de décentralisation.
Au-delà de cette gestion jugée opaque, Moumouni Seydou met en lumière des faits particulièrement préoccupants. Il accuse l’administrateur délégué d’avoir procédé à la vente, à des opérateurs privés, de plus de la moitié du tonnage de ciment initialement destiné aux paysans sinistrés des inondations. Une décision qu’il qualifie de « détournement manifeste », d’autant plus scandaleux que ce même responsable avait déjà contribué par le passé à l’incarcération d’un receveur municipal pour des pratiques similaires. L’activiste dénonce également la vente du tracteur communal, outil crucial pour le développement agricole, que l’administrateur aurait troqué contre un véhicule de service personnel. À cela s’ajoutent des cas d’expropriations abusives de domaines privés, qui nourrissent colère et tensions sociales dans la commune.
Pour Moumouni Seydou, ces pratiques vont bien au-delà d’erreurs de gestion et constituent une menace directe pour la vision de refondation nationale prônée par le Chef de l’État, le Général Abdourahamane Tiani. Il appelle donc les autorités administratives et judiciaires à diligenter une enquête impartiale et à prendre des mesures exemplaires dans les plus brefs délais. « La commune de Mokko ne saurait rester le théâtre d’abus impunis au moment où la Nation s’engage résolument dans la lutte contre l’impunité et pour la transparence », insiste-t-il, exhortant les institutions à restaurer la confiance entre citoyens et pouvoir local.