À Washington, Donald Trump a dévoilé une feuille de route ambitieuse visant à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas et à redéfinir la gouvernance de Gaza. Ce plan en vingt points, élaboré avec le soutien de plusieurs dirigeants arabes et musulmans, prévoit notamment la libération des otages israéliens et de plus de 1 000 prisonniers palestiniens, ainsi que la mise en place d’une autorité de transition « technocratique et apolitique » excluant le Hamas. Israël s’engagerait à un retrait progressif de Gaza, sous la supervision d’un « comité de la paix » dirigé par Donald Trump, avec l’appui de Tony Blair.
Les médiateurs qatariens et égyptiens ont remis le document aux négociateurs du Hamas, qui ont promis de l’examiner « de bonne foi » avant de donner une réponse officielle. Le président américain, confiant, estime que « tout le monde », à l’exception du Hamas, a déjà validé l’accord. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a lui exprimé son soutien au projet, saluant une initiative qui permet, selon lui, d’atteindre les objectifs de guerre : désarmement du Hamas, démilitarisation de Gaza et retour des otages.
Cependant, de nombreuses incertitudes demeurent. Le refus du Hamas, ou une acceptation suivie d’entraves, pourrait relancer le cycle des hostilités. Netanyahu a d’ailleurs prévenu que si le mouvement islamiste bloque l’application de l’accord, Israël « terminera le travail » par la force. Entre optimisme affiché à la Maison Blanche et scepticisme sur le terrain, ce plan apparaît comme une opportunité historique, mais aussi comme un pari fragile dont la réussite dépendra de l’adhésion du Hamas et de la capacité des acteurs régionaux à imposer une paix durable.