Cotonou a été, ce dimanche, le centre d’une mobilisation panafricaine avec le lancement officiel de l’initiative « First Food for Africa » sur l’esplanade de l’Amazone. Portée par l’UNICEF, l’Union africaine et plusieurs gouvernements africains avec l’appui de partenaires internationaux, cette démarche se veut une riposte concrète à la crise nutritionnelle qui touche des millions d’enfants de moins de cinq ans sur le continent. La cérémonie, en marge de la Conférence internationale sur la nutrition, a réuni hauts responsables, acteurs du développement, société civile et bailleurs, traduisant la volonté commune d’agir face à ce fléau.
L’initiative ambitionne de promouvoir la production et la consommation d’aliments infantiles locaux, sûrs et nutritifs, accessibles à tous les enfants, quels que soient leur milieu ou leur statut social. Selon l’UNICEF, près de 59 millions d’enfants d’Afrique subsaharienne vivent encore une pauvreté alimentaire sévère, se limitant à une alimentation peu diversifiée et insuffisante. « Ce n’est pas seulement une question de calories, mais de diversité alimentaire et de sécurité nutritionnelle », a souligné Dr Joanne Matshi, rappelant l’urgence d’investir dans une alimentation adaptée aux besoins réels des enfants.
Avec plus de 1 000 PME africaines déjà impliquées dans la phase pilote et le soutien financier de pays partenaires comme le Canada, l’Italie ou les Pays-Bas, « First Food for Africa » mise sur une coalition large et durable. Le Bénin, représenté par le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, a affirmé son engagement à poursuivre les efforts entamés à travers ses programmes de nutrition et de cantines scolaires. Cette initiative, déjà adoptée par 14 pays et visant 122 millions d’enfants, se présente comme une promesse d’avenir pour l’Afrique, qui choisit désormais de bâtir la santé de ses enfants à partir de ses propres ressources et savoir-faire.





