La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont trois fermes, dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 a provoqué une vague de réactions dans la classe politique française. L’ancien chef de l’État, reconnu coupable d’association de malfaiteurs, pourrait être incarcéré dans un délai d’un mois malgré son appel. Relaxé pour les autres charges, il reste au centre d’un débat qui dépasse largement les frontières judiciaires pour toucher à la mémoire d’un président encore influent dans son camp.
Du côté des Républicains, les soutiens se multiplient. Bruno Retailleau a exprimé sa solidarité avec Nicolas Sarkozy, estimant que l’ancien président devait pouvoir « faire prévaloir son innocence » en appel. François-Xavier Bellamy a dénoncé sur X « un jugement politique », tandis que le sénateur Stéphane Le Rudulier a parlé d’un « tsunami de honte » et appelé Emmanuel Macron à accorder une grâce présidentielle, qu’il considère comme « un geste indispensable pour la nation ».
Laurent Wauquiez, président des députés LR, a également tenu à rappeler « le service et l’engagement » de Nicolas Sarkozy envers la France, saluant l’homme d’État et l’ami. Ces réactions, largement concentrées dans son propre camp, témoignent de l’onde de choc provoquée par cette décision judiciaire inédite contre un ancien président de la République. Si l’appel de l’ex-chef de l’État ouvre une nouvelle étape dans ce feuilleton judiciaire, le verdict du 25 septembre 2025 marque déjà un tournant historique dans la vie politique française.