Dans un pays multiconfessionnel fragilisé par des mois de violences intercommunautaires, le chef de l’État Ahmed al-Charaa tente d’imposer un nouvel élan politique centré sur la protection des minorités. Conscient des fractures profondes qui menacent la cohésion nationale, il multiplie les initiatives en faveur du dialogue et de la réconciliation, tout en réaffirmant son engagement à garantir la sécurité de toutes les composantes sociales et religieuses. Ce virage, qui contraste avec son passé de combattant, traduit une volonté affichée de tourner la page des divisions sanglantes et d’ouvrir la voie à une gouvernance plus inclusive.
Depuis son arrivée au pouvoir, Ahmed al-Charaa s’efforce également de renforcer sa stature sur la scène internationale. En mai dernier, lors d’une rencontre en Arabie saoudite avec plusieurs dirigeants, dont le président américain Donald Trump, il avait marqué un tournant diplomatique majeur : l’annonce de la levée des sanctions américaines contre Damas. Un geste qui, au-delà de son poids économique, symbolise une reconnaissance politique et offre au régime une chance de réintégrer progressivement le concert des nations, tout en rassurant les minorités sur leur avenir au sein d’un État désormais placé sous les projecteurs de la communauté internationale.