Le processus de recrutement des Aspirants au métier d’enseignant (Ame) lancé par le ministère des Enseignements maternel et primaire connaît déjà des remous. La phase de dépôt des dossiers, démarrée hier mardi 16 septembre 2025 dans les directions départementales des Enseignements maternel et primaire (Ddemp), suscite la colère de plusieurs postulants.
À Parakou, de nombreux candidats venus déposer leur dossier à la Ddemp du Borgou se disent mécontents. En cause : le non-respect de l’ordre d’arrivée par les agents chargés de la réception des dossiers. Selon les informations recueillies, bien qu’une liste de présence ait été mise en place pour réguler le passage, certains agents auraient délibérément privilégié des personnes en fonction de leur rang social, de leurs relations ou par favoritisme.
Un tel comportement, assimilé par plusieurs postulants à une forme de corruption, est jugé contraire aux valeurs de transparence et d’équité prônées par le gouvernement du président Patrice Talon. « Ces pratiques décrédibilisent l’administration et remettent en cause la confiance des citoyens dans la gestion des affaires publiques », ont dénoncé certains candidats. Ils appellent les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités afin de garantir le respect des droits de tous les postulants.
Pour rappel, en conseil des ministres du mercredi 3 septembre 2025, le gouvernement avait annoncé l’organisation de ce test de sélection en vue de renforcer la base de compétences des aspirants au métier d’enseignant du primaire. Le ministère a ensuite publié, le 12 septembre dernier, un communiqué officialisant l’ouverture des inscriptions. Le dépôt des dossiers a débuté le mardi 16 septembre et se poursuivra jusqu’au jeudi 25 septembre 2025 sur toute l’étendue du territoire national.