En prélude à la rentrée scolaire prévue pour le lundi 15 septembre, les petits plats sont en train d’être mis dans les grands à l’école primaire publique (EPP) de Gnizounmè, groupes A et B dans la commune de Lalo pour que le premier jour d’école soit aussi celui du premier repas chaud servi aux écoliers. Dans cette école bénéficiaire du Projet intégré d’alimentation scolaire et de nutrition (PiASN) financé par les Pays-Bas et mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF, la communauté a multiplié des initiatives prometteuses.
« Tout est fin prêt. Nous allons démarrer avec un repas chaud le lundi 15 septembre ». A moins d’une semaine de l’ouverture des classes, Janvier Kpogbéle directeur du groupe A de l’EPP Gnizounmè ne cache pas son soulagement.Dans le cadre du PiANSI, l’école a déjà été approvisionnée par le PAM en vivres secs : riz, maïs, haricot, huile et sel. A cette dotation s’ajoute les vivres restants de l’année scolaire précédente.
Consciente de sa partition à jouer, la communauté a mis les grandes vacances à profit pour multiplier les initiatives visant faire tourner les fourneaux à plein régime dès lundi.
Interface entre le PAM et les communautés, GRASID ONG a multiplié les sensibilisations au sein de la communauté pour qu’elle joue sa partition. « Des parents d’élèves ont fait des champs de tomate, piment et autres et ont promis de nous réserver quelques paniers de leur production dès le jour de la rentrée», annonce EricNoudéhouénouDjédji, superviseur des cantines scolaires auprès de GRASID ONG dans la commune de Lalo.
Pour assurer un cadre de travail idéal et financer les réparations, la communauté a pris d’autres initiatives. L’école a notamment produit du maïs et du haricot et fabriqué du charbon de bois. L’argent généré par la vente de ces produits servira à réfectionner la cuisine et à régler d’autres problèmes, comme l’achat de couverts manquants.

Indispensable pour la cuisson des repas, le bois de chauffage est disponible et prêt à être utilisé. Les cuisinières qui doivent assurer la préparation des repas sont connues et déjà informées de leur calendrier de travail. Aperçue dans l’école en train de collecter du bois, Martine Kétohou, une des cuisinières, s’est dite prête et impatiente à jouer sa contribution. Elle a tenu à saluer le PiANSI qui a apporté un soulagement significatif à la communauté. « Avant, nos enfants étaient obligés de rentrer à la maison à midi et c’est en ce moment qu’on leur préparait quelque chose à manger avant qu’ils ne reprennent le chemin de l’école. Depuis que nous avons cette cantine, ces difficultés sont conjuguées au passé. A 11h30 ou midi, le repas est déjà prêt et les enfants mangent bien. C’est à la fois un grand soulagement et une joie pour nous ». Pour que les élèves retrouvent un environnement assaini, les parents d’élèves se sont en outre engagés à désherber et nettoyer l’école avant lundi.