La candidature du ministre d’État Romuald Wadagni à la présidentielle de 2026, officiellement portée par les deux blocs de la mouvance ce dimanche 31 août 2025, vient de recevoir un appui de taille. Dans la soirée du même jour, Ousmane Batoko, ancien président de la Cour suprême et figure politique de premier plan, a annoncé depuis son hôtel à Natitingou son soutien officiel au natif de Lokossa. Le geste du Parakois, ancien président du parti Far-Alafia, dont l’influence reste encore palpable malgré la disparition de cette formation, marque un tournant majeur dans le paysage politique actuel.
Ce soutien n’est pas le fruit du hasard. Ousmane Batoko révèle en effet avoir évoqué dès 2021 avec le père du candidat, Nestor Wadagni, la possibilité de voir son fils briguer la magistrature suprême. Plus récemment, en avril dernier, il a eu des échanges directs avec Romuald Wadagni lui-même, confirmant la solidité de ce rapprochement politique. Si l’ancien magistrat confesse ne pas partager les méthodes de Patrice Talon en matière de libertés publiques, il estime que Romuald Wadagni, en tant que « fils du pays », saura corriger certaines insuffisances du régime actuel tout en poursuivant les acquis.
L’annonce de ce ralliement prend l’allure d’un véritable coup de tonnerre, notamment pour l’opposition. Depuis plusieurs mois, beaucoup prêtaient à Ousmane Batoko des accointances avec les leaders du parti Les Démocrates, multipliant les visites et les signes de proximité. Son choix clair et assumé en faveur de Wadagni risque donc de redistribuer les cartes à quelques mois d’un scrutin qui s’annonce déjà disputé. Plus qu’un simple soutien, c’est une légitimité politique supplémentaire que Romuald Wadagni engrange, consolidant un camp présidentiel désormais plus que jamais en ordre de bataille.