L’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, est apparu en public le dimanche 24 août à la mosquée de sa résidence à Téhéran. Dans un discours largement relayé, il a rejeté catégoriquement l’idée de toute négociation directe avec les États-Unis, qualifiant de « simples d’esprit » ceux qui préconisent un dialogue frontal avec Washington. Selon lui, les problèmes entre les deux pays sont « insolubles », les Américains n’ayant qu’un objectif : soumettre l’Iran à leurs ordres. Cette déclaration ferme réaffirme la ligne dure de Téhéran face aux pressions occidentales.
Cette position survient alors que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, réunis dans la troïka européenne, ont mis en garde l’Iran. Ils exigent la reprise rapide des discussions avec Washington et la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). À défaut, ils menacent de déclencher le « snapback », un mécanisme qui rétablirait automatiquement toutes les sanctions de l’ONU levées depuis l’accord nucléaire de 2015. L’ultimatum, fixé à fin août, place Téhéran dans une situation diplomatique délicate.
Un retour des sanctions constituerait un coup dur pour un pays déjà fragilisé par une crise économique profonde, marquée par une inflation annuelle dépassant 50 %. Face à ce contexte, le rejet de toute ouverture avec Washington par Khamenei laisse présager une confrontation encore plus tendue entre l’Iran et la communauté internationale, accentuant l’isolement du régime et l’incertitude sur l’avenir de l’accord nucléaire.