La nuit du dimanche 17 août 2025 restera gravée dans la mémoire collective. Aux environs de minuit, un bus de la compagnie STM, immatriculé CC 0085 MD, assurant la liaison Lomé–Niamey, a plongé dans les eaux du fleuve Ouémé, au niveau du pont de Thio, dans la commune de Glazoué, sur la Route Inter-États n°2. Selon les premiers éléments, le chauffeur aurait perdu le contrôle de son volant après avoir percuté la barrière de sécurité, entraînant le véhicule et ses 54 passagers dans le fleuve.
Face à la gravité de l’accident, le gouvernement béninois a aussitôt déclenché le plan ORSEC, mobilisant d’importants moyens humains et logistiques pour les opérations de sauvetage. Pompiers, plongeurs, forces de sécurité et volontaires se sont déployés sans relâche dans l’espoir de sauver le maximum de vies. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, accompagné de plusieurs autorités locales et administratives, s’est rendu sur place dès l’aube pour constater la situation, apporter le soutien de l’État et coordonner les interventions.
Le bilan provisoire communiqué par les autorités témoigne de l’ampleur du drame : neuf survivants ont pu être repêchés et pris en charge à l’hôpital de zone de Savè, où leur état est jugé stable. Malheureusement, un corps sans vie, celui d’un passager, a également été retrouvé et déposé à la morgue du même centre hospitalier. À ce stade, 44 personnes restent portées disparues, alimentant l’angoisse et l’incertitude des familles. Les recherches se poursuivent sans relâche, avec l’appui d’équipes spécialisées.
Dans un communiqué, le gouvernement a présenté ses condoléances à la famille du défunt et exprimé sa solidarité aux rescapés et aux proches des disparus. Le ministre de l’Intérieur a saisi l’occasion pour rappeler aux compagnies de transport et aux conducteurs l’impérieuse nécessité de respecter les normes de sécurité routière afin de prévenir de tels drames. Cette tragédie, qui endeuille à la fois le Bénin et plusieurs pays de la sous-région, interroge à nouveau sur la sécurité des infrastructures routières et la rigueur dans le transport inter-États.
Alors que les recherches se poursuivent au cœur du fleuve Ouémé, la nation entière retient son souffle, suspendue à l’espoir de retrouver des survivants. Ce drame, au-delà des pertes humaines, appelle à une réflexion collective et urgente sur la sécurité routière et la responsabilité partagée entre l’État, les compagnies de transport et les usagers.